Les ETF, à la pointe de la gestion passive

Découvrez la définition, les méthodes d’investissement et le poids des ETF sur les marchés financiers afin de tout connaître de ces fonds indiciels.

Nombreux sont les investisseurs désireux de battre le marché pour générer du profit. Face à cette philosophie, on retrouve les ETF, qui proposent une gestion passive.

“Fonds indiciels cotés en continu et négociés en bourse de la même façon qu’une action. Quelle que soit la gestion mise en place, ils ont toujours le même objectif : répliquer à la hausse ou à la baisse l’évolution du sous-jacent (indice ou actifs)” : voici comment l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) définit les ETF. Pour aller plus loin, cet article vous propose de voir pourquoi, et comment investir dans ces fonds pas comme les autres.  

Qu’est-ce qu’un ETF ?

Définition des ETF

Aussi appelés Trackers, les ETF (pour Exchange-Traded Funds) sont des fonds d’investissement ayant pour objectif de reproduire la performance d’un indice boursier donné.

Pour ce faire, ce type de fonds d’investissement - appelé fonds indiciel - se compose d’actifs financiers (généralement des actions et/ou obligations) propres à plusieurs centaines d’entreprises. En répliquant ainsi les résultats de chaque actif constituant un indice boursier, les ETF répliquent également la performance de ce dernier. Dès lors, l’objectif affiché des ETF n’est pas de battre le marché mais bien de reproduire sa performance : ils sont donc un outil de gestion passive, puisqu’ils suivent les fluctuations des cours. De cette manière le risque de perte est grandement réduit ; et c’est là tout le charme de ce type de fonds d’investissement qui est à l’origine de son expansion dans les marchés financiers.  

Ces Trackers possèdent plusieurs qualités majeures :

  • les ETF sont négociables à tout instant grâce à leur cotation continue ;
  • les ETF bénéficient d’une liquidité constante entretenue par les sociétés émettrices ;
  • les ETF reproduisent fidèlement la performance du marché de par leur diversification ;
  • les ETF présentent des frais faibles, du fait de l’absence d’intermédiaire dans leur gestion.

À noter : les ETF sont jusqu’à présent davantage reconnus aux États-Unis où ils représentent 45% de la gestion passive sur les marchés financiers, contre seulement 25% en Europe. Toutefois, ces chiffres sont en évolution constante.  

Les différents types d’ETF

Les ETF peuvent refléter l’évolution aussi bien d’un secteur d’activité que d’un pays ou d’une autre zone géographique. 

On distingue plusieurs sortes d’ETF sur les marchés financiers :

  • Les ETF classiques à gestion passive ;
  • Les ETF à gestion active, où les gérants de fonds choisissent eux-mêmes les actifs qui composeront le panier. Les frais y sont plus élevés, d’où le fait que ces ETF ne représentent qu’une minorité des investissements ;
  • Les ETF écoresponsables ;
  • Les ETF d’obligations d’Etat, constitués de bons du Trésor émis par l’Etat. Ils représentent ainsi la dette obligataire de plusieurs Etats choisis ;
  • Les ETF Smart Beta, dépendant d’autres critères que la capitalisation boursière des entreprises sur les indices concernés.

Attention : bien qu’ils reproduisent officieusement la performance d’un indice, les Closet Indexing ne sont pas une catégorie d’ETF !  

Les méthodes de réplication d’ETF

Parce que les modalités de reproduction d’un indice donné diffèrent d’un indice à l’autre, il existe diverses méthodes de réplication employées par les ETF afin de reproduire le plus fidèlement possible la performance d’un marché donné :

  • La réplication directe (aussi appelée réplication physique) est la plus simple. Elle reproduit directement la performance de l’ensemble des entreprises représentées par l’indice boursier.
  • La réplication physique partielle (aussi appelée échantillonnée ou optimisée) est mise à contribution lorsque l’indice à reproduire est trop complexe. On se sert alors d’un échantillon représentatif.
  • La réplication indirecte (aussi appelée partiellement synthétique) consiste à acheter des actions hors de l’indice désiré, puis à échanger la performance de ces dernières contre l’indice en question. Cette pratique est judicieuse puisqu’elle permet à l’investisseur de se positionner sur des indices hors d’Europe.

Investir dans les ETF

Comment Investir dans les ETF

Il existe de nombreuses façons de se procurer des ETF, tout comme s’offrent à vous de nombreuses stratégies d’investissement. Pour commencer, notez que les ETF s’achètent en bourse (généralement via Euronext pour la France) et qu’on distingue deux moyens principaux d’en acquérir :

  1. En passant par un courtier ou une banque ;
  2. En passant par un conseiller en investissement financier.

Parmi les filiales de banques européennes diffusant des ETF, on retrouve notamment :

  • Lyxor (Société Générale) ;
  • Amundi (Crédit Agricole) ;
  • iShares (BlackRock) ;
  • UBS ;
  • Db-X Trackers (Deutsche Bank).

Afin d’affiner votre sélection, des sites comme Morningstar vous permettent de filtrer les ETF par émetteurs.  

Bon à savoir : dans tous les cas, les ETF présentent de par leur fonctionnement des performances très proches.  

Quand on en vient à parler d’investissement, les ETF présentent trois avantages non négligeables :

  1. Il est possible d’investir dans les ETF via toutes les enveloppes fiscales (compte-titres, PEA, Assurance-Vie) ;
  2. Il est possible d’acheter et vendre tout au long de la journée ;
  3. Les frais de gestion des ETF sont jusqu’à 5 fois moins chers que pour les fonds traditionnels.

Diverses stratégies sont usitées dans l’investissement via ETF :

  • La Diversification Géographique : il s’agit d’investir dans diverses régions aux potentiels variables (États unis, Europe, pays émergents…) ;
  • La Stratégie Tactique : il s’agit de miser sur les performances à court terme des actifs ;
  • La Stratégie Mixte : il s’agit de composer les ETF autant avec des actions qu’avec des obligations ;
  • La Stratégie Thématique : il s’agit de porter son attention sur le potentiel de croissance d’un secteur en particulier ;
  • La Couverture de Portefeuille : il s’agit d’acheter des ETF en short, c’est-à-dire en position de vente.

À noter : quelle que soit votre décision stratégique, veillez à ne sélectionner que des ETF ayant un encours supérieur à 100 millions d’euros au minimum pour limiter les risques de liquidité et frais de gestion.  

Fonds Traditionnels ou Fonds Indiciels

En comparaison avec l’investissement dans les fonds traditionnels, les ETF présentent plusieurs avantages :

  • Leur performance est plus aisément prévisible ;
  • Leur composition est plus transparente ;
  • Leur choix se fait plus facilement (pas de Stock Picking) ;
  • Leur gestion passive implique peu de frais (pas d’intermédiaire) ;
  • Leur composition limite le risque de perte d’une entreprise isolée.

La plupart de ces qualités repose finalement dans le fait que les ETF proposent une gestion passive qui vise ainsi non pas à battre, mais à reproduire le plus fidèlement possible les performances du marché financier sélectionné.  

ETF : quels Risques ?

On identifie trois risques principaux à l’investissement dans les ETF :

  1. Le risque collatéral : il découle d’une faillite partielle du fonds indiciel ;
  2. Le risque de liquidité : il découle de la difficulté à trouver acheteur ou vendeur pour un produit donné ;
  3. Le risque de décorrélation : il découle du décalage entre la valeur de l’indice et celle de l’ETF en question.

Bon à savoir : dans ce dernier cas, le rôle des Participants Autorisés et Teneurs de Marchés est justement de veiller à la correspondance entre valeur de l’indice et valeur intrinsèque de l’ETF demeure optimale.  

Dans la pratique, l’écart maximal entre la valeur des ETF et celle de leur indice est de 0,2%. Toutefois, des garde-fous limitent théoriquement cet écart à 1,5% même en cas de crise financière.  

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Le marché des ETF

Les ETF en bourse

Les ETF sont une option qui prend de plus en plus de place dans les marchés financiers au fil du temps, de telle façon qu’ils ont aujourd’hui un poids d’environ 7 000 milliards de dollars que l’on retrouve sous plusieurs formes :

  • ETF passifs (69%) ;
  • ETF actifs (16%) ;
  • Smart Beta (15%).

Actuellement et selon l’étude de JP Morgan, les ETF actifs gagnent du terrain sur les marchés financiers.  

Les ETF par secteur

Il existe de nombreux secteurs dans lesquels il est envisageable d’investir en ETF :

  • Les indices boursiers (CAC 40, DAX 30, S&P 500, Nasdaq…) ;
  • Les indices sectoriels (industrie, technologie, télécommunication, santé…) ;
  • Les matières premières ;
  • Les obligations d’entreprises ;
  • L’immobilier...

Les ETF dans le monde

C’est en 1990 que le premier Tracker coté fait son apparition au Canada. Trois années plus tard, le Tracker SPY, qui reproduit la performance du S&P 500, voit le jour et montre son efficacité. Depuis, les ETF n’ont cessé de prendre de l’ampleur jusqu’à représenter aujourd’hui 8% de la capitalisation mondiale et 1,1% des actions européennes selon l’AMF. On trouve ainsi plus de 7000 ETF partout dans le monde dont 2500 en Europe et 500 à la bourse de Paris, via Euronext. Sur le marché des ETF, c’est actuellement le SPDR S&P 500 ETF Trust qui présente l’encours le plus élevé. En effet, ce dernier représente plus de 200 milliards de dollars de capitaux échangés partout dans le monde !

Les ETF sont une solution simple et efficace pour générer du profit à long terme sur les marchés financiers. S’adressant autant aux investisseurs professionnels que particuliers, leur objectif est de reproduire la performance d’un indice boursier donné. Ainsi, le risque et les frais de gestion sont tous deux limités. Malgré les atouts de cette gestion passive, on constate une tendance récente des investisseurs à se tourner vers les ETF actifs : il semble donc que la volonté de battre le marché via d’autres stratégies de Trading attire toujours autant.