Action Kering

Le secteur du luxe est actuellement en pleine croissance. Découvrez dans ce guide quelques informations et différents chiffres clés sur l’action de Kering, un groupe leader dans ce secteur.

Si ses géants du web font la renommée de l’Amérique, ses mastodontes du luxe font la gloire de la France. La domination française du marché du luxe est incontestable ! Dans le top 10 des marques les plus valorisées, il y a Gucci et Yves Saint Laurent, toutes les deux propriétés du groupe Kering. Kering, un nom qui n’est plus à présenter. En 2020, l’enseigne est sacrée deuxième groupe de luxe le plus imposant au monde. Il trône fièrement au derrière second rang un autre groupe français.

Kering est un des fleurons du CAC 40, il affiche un rendement de 35,2 % de 2016 à 2020. Aussi, investir dans ce groupe semble intéressant au vu de ses performances financières. Mais avant de prendre toute décision, nous vous proposons de découvrir l’essentiel des informations concernant cet actif.

Histoire de Kering 

En 1962, François Pinault crée l’Établissement Pinault, une société de scierie et de négoce de bois. Grâce au génie et au sens des affaires de cet homme, l’entreprise se développe et entre à la bourse de Paris en 1988. Au fil des acquisitions d’autres entreprises, elle devient Pinault-Printemps-Redoute. Il intègre le CAC 40 en 1995

En 1999, le groupe acquiert Gucci et Yves Saint Laurent pour entrer dans l’industrie du luxe. Il cède petit à petit ses autres activités pour se concentrer sur ce marché. Survient ensuite l’acquisition d’autres marques prestigieuses telles que Balenciaga, Bottega Veneta, Boucheron. 

Entretemps, François-Henri Pinault, le fils du fondateur prend les rênes du groupe. Sous sa direction Pinault-Printemps-Redoute prend le nom de Kering. En 2020, Kering réalise un chiffre d’affaires de 13 milliards d’euros et occupe la deuxième place des plus grands groupes de luxe mondiaux. 

À la fin 2020, Kering détenait 1 433 magasins qu’il gère directement. Ceux-ci sont implantés en Europe (313), en Amérique du Nord (229), au Japon (228) et dans les pays émergents (663).

Business Model de Kering 

Kering adopte la stratégie multimarque qui, dans son cas, consiste à acheter des marques connues dans son domaine d’activité. Ce business model lui permet de multiplier ses sources de revenus. Ce système lui permet une diversification de ses segments d’activités. Le groupe est notamment présent dans la mode, la joaillerie, l’horlogerie, la maroquinerie et l’optique. 

L’efficacité du business model de Kering repose sur un point : chacune de ses marques possède sa propre identité. Par exemple : si un collectionneur achète une montre Girard-Perregaux, c’est parce qu’il connaît le savoir-faire séculaire de cet horloger suisse. Une fashionista qui achète une bague Pomellato sait que les bijoux de la marque sont chics, et que le joaillier prône une mode éthique et responsable. 

Selon la matrice du Boston Consulting Group, Gucci est la marque « vache à lait » de Kering. C’est-à-dire qu’elle dispose d’une importante part de marché dans le secteur du luxe, et qu’elle offre une part importante du CA du groupe. 

Répartition du chiffre d’affaires de Kering par marque en 2019 : 

  • Gucci : 63 %, 
  • Yves Saint Laurent : 13 %
  • Bottega Veneta : 8 % 
  • Autres marques : 16 %. 

Répartition du chiffre d’affaires de Kering par zone géographique : 

  • Asie-Pacifique : 38 %
  • Europe : 27,9 %
  • Amérique du Nord : 20,9 % 
  • Japon : 7,1 % 
  • Autres : 6,1 % 

Introduction en bourse et cotation de l’action Kering 

Kering est introduit en bourse à l’époque où il est encore dénommé Établissement Pinault. Il intégrait le CAC 40 en 1995, et il y est toujours. En 10 ans (de mars 2012 à avril 2021), le prix de l’action passe de 129 € à 695 €, soit une hausse de 438,75 %

Voici les données boursières du groupe : 

  • Code Isin : FR0000121485
  • Dividende par action 2020 : 8 €
  • Prix du titre au 7 mai 2021 : 695,1 € 

Éléments pouvant influencer le cours de l’action du groupe Kering 

Les atouts de Kering 

Tout d’abord, il faut mentionner que Kering bénéficie d’un meilleur positionnement sur le marché. D’abord, il est le numéro deux dans le secteur du luxe. Ensuite, il réalise sa meilleure vente en Chine, là où le nombre de millionnaires en dollars atteint 1, 317 millions et où le nombre de nouveaux riches progresse très vite. Puis il y a le marché nord-américain, européen de l’ouest et japonais. 

Il faut aussi souligner que l’activité du luxe est actuellement en pleine croissance. C’est grâce à ces gens fortunés qui cherchent des articles rares et chers pour se différencier des autres. On peut citer les personnes aisées venant des pays émergents qui préfèrent faire un placement dans les objets de luxe et de collection (bijoux, montres, tableaux de maître…). 

Toujours, concernant les points forts de Kering, on note son business model basé sur l’acquisition et l’expansion. Cette stratégie lui offre une capacité de croissance importante. D’ailleurs, il faut surveiller les nouvelles acquisitions du groupe susceptible de renforcer davantage son hégémonie. 

Enfin, la stratégie de diversification de Kering lui permet de se mettre à l’abri des risques sur l’effondrement d’un segment d’activité.

Les menaces qui pèsent sur Kering 

Primo, Kering affiche une forte dépendance à sa maison Gucci. Un mauvais résultat de cette marque italienne peut fragiliser fortement le groupe. 

Secundo, le groupe reste sous la menace d’un concurrent de taille, à savoir LVMH. Ce dernier adopte le même modèle économique basé sur l’acquisition de marques à forte potentielle. LVMH a d’ailleurs réussi à intégrer Stella McCartney dans son groupe alors qu’elle était chez Kering auparavant.