Investir dans l’industrie aéronautique vous intéresse ? On vous laisse découvrir des informations sur l’avionneur européen Airbus, leader dans la construction d’avions de ligne.
Airbus est un constructeur aéronautique européen basé à Toulouse. En concurrence permanente avec Boeing, il a repris le dessus en 2019. Mais le prix de son titre a fortement chuté durant la crise du Covid-19, passant de 130,84 euros le 21 février 2020 à 49,31 euros le 15 mai 2020 (-62,31 %). Malgré tout, il a réussi à maintenir sa position de leader.
2021 s’annonce propice pour le multinational si l’on se réfère aux derniers chiffres. Le 14 mai dernier, le cours de ses valeurs reprend le chemin de la hausse en affichant 99,57 euros. Si cet actif vous intéresse, on vous propose de trouver de plus amples informations dans ce guide.
Dans les 1960, les États-Unis dominent le marché mondial de l’aviation commerciale, grâce notamment à Boeing et ses 707, 727 et 737. Aucun des constructeurs européens qui se concurrencent entre eux n’arrive à sortir du lot. Leurs compétences sont à peu près du même niveau et sont limitées par rapport à celles de Boeing, de Douglas et de Lockheed.
Une idée de coopération entre les avionneurs européens est née alors. En 1969, un accord intergouvernemental entre l’Allemagne et la France a vu le jour. Les deux pays sont rejoints par l’Espagne et le Royaume-Uni un peu plus tard. Leur accord stipule que chaque pays doit se spécialiser pour créer ensemble un avion compétitif. À titre d’exemple, les industriels français se spécialisent dans le cockpit et les commandes de vol, les usines allemandes s’occupent du fuselage et de la cabine.
La coopération aboutit à la création de l’A300 qui effectuait son premier vol en 1972. Air France, Lufthansa, Indian Airlines et Korean Air sont les premiers clients. En 1977, une compagnie américaine (l’Eastern Airlines) a aussi acheté l’A300.
En 2000, trois partenaires d’Airbus à savoir l’Aérospatiale (France), DASA (Allemagne) et CASA (Espagne) ont fusionné pour former EADS. EADS s’allie avec BAE Systems pour donner naissance à Airbus SAS en 2001. La création de l’A380 est née, cet avion est conçu pour répondre au besoin de transports de masses dans les plus grands aéroports internationaux.
Airbus regroupe trois grandes activités : aéronautique, spatiale, défense. Il compte trois filiales à savoir :
Pendant longtemps, l’entreprise multinationale de l’aéronautique ne fait que vendre ce qui est issu de sa production. Ainsi, son chiffre d’affaires provenait uniquement de la vente de ses aéronefs. La vente dépendait donc des commandes passées par les compagnies aériennes.
Ce modèle économique primaire n’est plus viable depuis l’ère d’Internet et de la démocratisation de la technologie. Le géant de la technologie intègre alors la prestation de services au sein de ses activités. En même temps, le groupe veut aussi, dans un futur proche, réunir les aéroports et les autorités aériennes au sein de son portefeuille client.
Le chiffre d’affaires d’Airbus a régressé en 2020 à cause de la crise sanitaire du Covid-19. Il passe de 70,5 milliards d’euros (2019) à 49,9 milliards d’euros (2020). Malgré tout, le groupe a mieux résisté par rapport à ses concurrents. Le cours du titre a connu une hausse de 104,5 % en 1 an et une hausse de 3,72 % en 1 mois.
Voici quelques données boursières concernant Airbus :
Éléments pouvant influencer le cours de l’action du groupe Airbus
Dans le secteur de l’industrie aéronautique, Boeing est le seul concurrent d’Airbus. En effet, les deux constructeurs règnent en maître dans un marché duopole. La concurrence entre les deux groupes est tellement rude que des barrières à l’entrée très importantes se dressent devant de nouvelles entreprises désirant intégrer le secteur. On peut donc conclure qu’Airbus bénéficie d’un meilleur positionnement sur le marché, qu’il soit le leader ou le second.
Il y a aussi le fait qu’Airbus est présent dans le domaine de la défense et de l’espace. Dans ce secteur, il fait face à de nombreux concurrents, dont Thales (une autre entreprise française). Mais il faut reconnaître que cette diversification des activités joue en sa faveur. Elle le met à l’abri des risques liés à l’exercice d’une seule activité.
Lorsqu’on analyse Airbus, il faut se rappeler le contexte qui a fait naître le groupe. Il a été créé pour un objectif précis : concurrencer les Américains. Plus de 50 ans plus tard, cette concurrence s’accentue sur le fait qu’Airbus est présent dans le secteur sensible qu’est la défense. Cela constitue une sorte de « raison d’État ». Pour rappel, le groupe est détenu à 11 % par l’État français, 11 % par l’État allemand et 4,1 % par l’État espagnol. Cela peut se traduire par un soutien tacite de l’Union européenne.
La diversification des activités est une chose, la réussite dans chacune des activités en est une autre. Et malheureusement, les revenus du groupe proviennent encore, en grande partie, de son activité de construction d’avions civils. Une baisse ou une annulation de commande dans ce secteur impactera financièrement le groupe de manière significative.
La concurrence acharnée entre lui et Boeing l’oblige également à investir beaucoup d’argent en matière de recherche et développement. Cela amène le constructeur à augmenter ses dépenses.
Il faut accorder une attention particulière au carnet de commandes d’Airbus. En effet, les commandes et les contrats passés avec les compagnies aériennes reflètent les futures ventes de l’entreprise.
Il faut également suivre de près la santé financière des compagnies aériennes, vu que ce sont les principaux clients d’Airbus. Mention spéciale pour le marché chinois où la demande de nouveaux avions est en hausse.
Lorsqu’on analyse Airbus, il faut aussi analyser son concurrent Boeing. Par exemple, des accidents ou des problèmes techniques chez l’un peuvent ternir son image, et entraînent une perte de confiance de ses clients et investisseurs. Inversement, cela peut relancer les affaires de l’autre.